La structure
Les différents bois utilisés dans le pan de
bois sont le chêne et l'orme pour le gros uvre,
de nouveau l'orme et certains bois fruitiers pour les
pièces secondaires. Des bois flexibles tels que
marronnier, saule, noisetier ou frêne servent pour le
clayonnage.
1. Sablière haute
2. Sablière basse
3. Bahut
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4. Arbaletres
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D'après
Hainaut
Central, 1990
Architecture rurale de Wallonie
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5.Petit entrait
6. Entrait
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Toute construction prend appui sur des fondations en dur
plus ou moins profondes appelées bahut. A l'occasion
mais plus visible maintenant, le pan de bois se posait
simplement sur des bricaillons jetés dans une
tranchée.
Cet élément de structure a une grande
importance car il empêche les infiltrations d'eau et
les phénomènes de capillarité
ascensionnelle.
Sur ce soubassement, est posée une armature en
bois, composée de sablières basses et hautes
reliées entre elles par une ossature de poteaux
verticaux.
A la différence d'autres parties de la Wallonie,
ces panneaux, qui peuvent atteindre une hauteur de plus de 4
m et une largeur variant de 80 à 110 cm, ne
présentent pas de traverse horizontale.
Les murs-pignons présentent une pièce
horizontale, l'entrait. Ce dernier permet de garder la
cohésion entre les façades et de reprendre par
la ferme, une partie de la charge du toit.
Cette structure comporte des solives d'étage, des
jambes de force et des décharges. Ces
dernières, appelées également guettes
ou écharpes, permettent d'éviter le hiement du
bâtiment.
Les différentes pièces en bois s'assemblent
grâce à des tenons et des mortaises maintenus
par plusieurs chevilles.
Les ouvertures profitaient de l'espacement entre les
poteaux, qui pouvaient varier en fonction de leur
utilité (portes, fenêtres
).
Certains pignons, les plus exposés aux
intempéries, sont protégés par un
revêtement de même type que la toiture. Dans
notre cas, l'essentage de paille, maintenue par des
baguettes nouées, couvrait le pignon.
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