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TOUR DU MONDE DE LA TERRE EN ARCHITECTURE:
HIER ET AUJOURD'HUI














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A.UNIVERSELLE, ATEMPORELLE, NATURELLE

Universellement utilisée, employée à l'état brut ou cuite au four, aujourd'hui sous forme de brique et de tuile, la terre comme matériau de construction se rencontre partout et sous tous les climats. Selon le paysage, selon les cultures à travers le monde, l'homme a mis la terre, au même titre que la pierre et le bois, en oeuvre de manière inventive et selon des règles d'adaptation au milieu environnant. Il a su créer une architecture d'une diversité étonnante. On en fait l'usage dans les pays riches et pauvres, les classes sociales les plus privilégiées ont apprécié ce matériau en construisant des palais, des églises, des temples, des villes entières et même des fortifications, des bâtiments de taille modeste comme des édifices vastes et hauts.

B. HISTOIRE ET ARCHEOLOGIE DE LA TERRE

L'histoire de l'architecture de terre est mal connue.
Dessiner une carte de répartition de cette architecture semble inutile puisque l'emploi de ce matériau se retrouve partout sur tous les continents et dans la majorité des pays du monde, dans les régions froides, pluvieuses, chaudes ou sèches... Les cartes qui vous sont proposées vous situent les grands exemples historiques de constructions en terre de la préhistoire à aujourd'hui en Europe, en Afrique, au Moyen et Extrême Orient, aux Amériques.

A quand peut-on remonter l'origine de l'architecture de terre? Et quelle technique de construction est la plus ancienne?

Les vestiges mis au jour par les archéologues du monde entier et de rares mentions historiques écrites nous font reconnaître l'ancienneté de pratiques architecturales transmises de génération en génération.

Il est possible d'assembler quelques maillons de cette chaîne continue dans l'histoire des traditions universelles. L'inventaire des savoir-faire variés et la riche diversité des constructions employant ce matériau de par le monde nous démontre qu'il existe non pas une mais des architectures de terre.

LES DEBUTS DE LA CHAINE...

On peut démarrer sans crainte cette chaîne historique en pensant que la pratique de construire est dépendante de ce qu'offre en ressources accessibles le paysage occupé.

Ainsi, en retournant aux racines de l'art de construire, avant même que le bois soit coupé, la pierre extraite et taillée, nous y trouvons les matériaux façonnables comme la boue, la bouse de vache, les mottes de gazon, l'argile aux côtés de joncs cueillis au bord des rivières, des branchages tressés à la main, de morceaux d'écorces accumulés.

Les constructions aux formes simples et pragmatiques des nomades, d'il y a 300.000 ans, dressées avec peu d'outils étaient mises en oeuvre avec des matériaux que le site même du campement met à sa disposition, en somme, à portée de main ou foulée aux pieds. De quoi construire en quelques heures un abri provisoire bien adapté au climat et à la nature environnante. A quoi pouvaient ressembler ces abris "de fortunes"? Justement, aucune trace n'est restée sous nos yeux parce que provisoire. Mais ils pourraient avoir des ressemblances avec ce que les ethnologues d'Amérique du Nord ont pu encore observer chez les nomades indiens: les Hogans des Navajos et les huttes de terre des indiens des grandes plaines.


Voir no 1

Lorsqu'il y a 10.000 ans, l'homme décide de s'adonner à l'agriculture, il s'installe. Les premières maisons permanentes font alors leur apparition. La terre et le bois sont mis en oeuvre séparément ou de manière combinée, selon le climat et le paysage.