SPECIFICITES ET PATRIMOINE REGIONAUX :
PAYS DES COLLINES
PAYS DES COLLINES
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2.HISTORIQUE
Comme dans les autres régions européennes, l'emploi combiné de la terre et du bois remonte très loin dans le temps. Les albums du duc Charles de Croy (fin XVIème/début XVIIème siècles) sont parmi les rares documents iconographiques nous renseignant sur le type d'habitat de nos contrées.
Pour des raisons évidentes et même s'il est difficile d'établir une chronologie précise, les derniers témoins ne remontent pas plus loin que le XVIIIème et surtout le XIXème siècle. De plus, la mémoire orale mentionnait le déplacement fréquent de bâtiments à pan de bois.
Le Dictionnaire géographique de la province de Hainaut réalisé par Ph. Vander Maelen en 1833 ainsi que les nombreuses cartes postales du début de ce siècle montrent encore l'importance des "chaumières" dans nos contrées. Pour les spécialistes, le fait que le Pays des Collines a vécu une stagnation économique durant une bonne partie du XIXème et du XXème siècle va freiner cette disparition programmée.
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Néanmoins,
l'utilisation de nouveaux matériaux,
l'évolution des normes hygiéniques, la
modernisation de l'agriculture, les contrats d'assurance et
autres règlements communaux…et le manque
d'intérêt vont provoquer le lent déclin
de cette architecture au courant du XXème
siècle. Ainsi les nombreux témoins en pan de
bois vont disparaître les uns après les autres
de notre paysage.
A l'exception de quelques initiatives isolées, il faudra attendre 1986 et le mémoire de Martine Notte pour avoir une étude complète sur ce patrimoine dans les villages d'Ellezelles et de Flobecq. Signalons néanmoins que les entités de Frasnes-lez-Anvaing , de Mont de l'Enclus et d'Ath ne sont pas prises en compte.
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Et depuis lors !
Rien n'a vraiment changé et l'érosion de ce patrimoine a continué son chemin au point que la situation actuelle est catastrophique.
Pourtant, c'est maintenant que l'espoir renaît. A l'ère du développement durable et des matériaux naturels, de nombreuses initiatives se prennent afin de (re)mettre en valeur l'habitat biologique. La terre et le bois ont évidemment un grand rôle à jouer.
Chez nous, il y a quelques années, Erik Telen a construit un gîte en pan de bois et torchis. Son initiative est louable car elle pourra servir de modèle pour de nouvelles constructions en terre dans le Pays des Collines. D'autre part, il dut batailler ferme avec les différentes instances pour faire passer son projet mais ça, c'est une autre histoire.
Le Parc naturel du Pays des Collines, par le biais de sa cellule d'assistance architecturale et paysagère et du Centre Régional d'Initiation à l'Environnement (CRIE) s'attèle par la sensibilisation et l'information à sauver les derniers témoins de cet habitat. Il trouve en la personne de l'Ecomusée du Pays des Collines un allié précieux. Garant de la pérennité des traditions rurales, celui-ci a également en projet la construction d'un habitat traditionnel.
Des passionnés renforcent ces associations, qu'ils soient propriétaires, architectes, hommes de métiers…Ils savent qu'il s'agit de notre dernière chance !
Nous comptons beaucoup sur cette dynamique pour inciter les différents pouvoirs publics à prendre leur responsabilité afin de sauvegarder et de promotionner ce type d'architecture
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